Viva !
¡ Viva la Revolución !
Un tableau représentant le héros national Emiliano Zapata nu et féminisé a suscité une vive polémique dans le pays.
Une colère qui en dit long sur la persistance des préjugés homophobes, estime cet éditorial du journal Milenio.
Emiliano Zapata, le héros de la Révolution mexicaine assassiné en 1919, peu avant qu’un Mexique indépendant voie le jour, est célébré depuis plusieurs jours dans une exposition du Palais des Beaux-Arts de Mexico, mais cet hommage a été fortement perturbé par une polémique sur l’un des tableaux, signé du peintre mexicain contemporain Fabian Cháirez. Cette oeuvre intitulée “La Revolución” représente le héros national nu, avec un corps de femme et chaussé de hauts talons se terminant par des pistolets.
Une exposition assumée
Ce choix artistique “a enflammé l’homophobie historique” du Mexique, constate le quotidien mexicain Milenio dans son éditorial.
“Il tend à distordre les stéréotypes comme celui qui a fait de la Révolution un fait d’armes machiste où toute ébauche de féminité est annihilée.” [...]
L’éditorialiste souligne avec amertume que les réactions du public n’auraient pas été aussi véhémentes si l’artiste avait représenté Zapata sous les traits d’un narcotrafiquant. En réalité, cette oeuvre a quelque chose de salutaire, estime l’auteur, “elle est elle-même révolutionnaire pour alimenter la cause de ceux qui luttent [la communauté LGBT, les femmes violées] pour que leur dignité soit respectée par la société.”
Malheureusement, conclut le journal, ces causes sont encore bien loin d’être respectées.
Milenio - Courrier International
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¡ Viva la Vulva !
Au cœur du quartier touristique de Camden, dans le nord de la capitale britannique,
un panneau «Vagina museum», surmontant la porte d’une ancienne étable,
suscite la curiosité des passants. Niché entre des magasins de vêtements vintage et de souvenirs, ce lieu qui ouvre samedi est le premier musée permanent entièrement consacré à cette partie de l’anatomie féminine.
«J’ai découvert qu’il y avait un musée du pénis et pas d’équivalent pour le vagin donc je l’ai créé»,
explique simplement Florence Schechter. Cette vulgarisatrice scientifique avait déjà organisé trois expositions temporaires autour de ce thème depuis deux ans. Loin d’être un cabinet de curiosités, le petit musée gratuit qu’elle a monté se veut plutôt un lieu didactique à l’usage de tous. Sa première exposition temporaire s’attaque aux «mythes autour du vagin».
«Si vous utilisez un tampon, vous perdez votre virginité»,
«les règles sont sales» :
des panneaux détricotent ces affirmations, avec force schémas et arguments.
Pour Florence Schechter, l’enjeu n’est pas seulement d’éduquer et d’améliorer l’image de soi mais c’est aussi une question de santé publique. «Certaines personnes ont trop honte de consulter un médecin lorsqu’elles ressentent des symptômes et meurent littéralement de cette honte parce que des choses comme le cancer du col de l’utérus ne sont pas dépistées assez tôt», s’indigne-t-elle.
Une étude réalisée par une association britannique spécialisée dans la prévention de cette maladie avait révélé l’an dernier qu’une femme sur quatre évitait de subir un frottis, la gêne dissuadant entre un tiers et la moitié des femmes. Une autre étude, réalisée par l’institut YouGov en mars dernier indiquait que la moitié des Britanniques étaient incapables de situer le vagin sur un schéma. Elle montrait aussi que les femmes connaissent mal leur anatomie, près de la moitié des sondées ignorant par exemple qu’il n’est pas nécessaire de laver leur vagin. Un questionnaire à l’entrée du musée invite les visiteurs à tester leurs connaissances.
Certains habitants du quartier se sont eux inquiétés de l’autorisation accordée au musée de vendre de l’alcool, craignant de voir débouler des groupes de jeunes éméchés célébrant des enterrements de vie de jeune fille ou de garçon. Les visiteurs en quête de frissons érotiques risquent cependant d’être déçus, l’exposition étant plus pédagogique que grivoise.
Ils pourront cependant se consoler en s’offrant un petit cadeau à la boutique du musée comme des pendentifs ou des boucles d’oreilles
en formes de vulves ou des cartes postales proclamant
«Viva la Vulva».
Vagina Museum, AFP Agence - Le Figaro
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¡ Viva la Libertad !
Lorsqu'un homme crie :
« Vive la Liberté ! »,
il pense évidemment à la sienne.
Georges Bernanos, La France contre les robots (1944)
Si no se grita viva la libertad
Humildemente
No se grita viva la libertad.
Si no se grita viva la libertad
Riendo
No se grita viva la libertad.
Si no se grita viva la libertad
Con amor
No se grita viva la libertad.
Vosotros, hijos de los hijos
Gritáis con desprecio
Con rabia, con odio
Viva la libertad.
Por eso no gritáis
Viva la libertad
Pier Paolo Pasolini, Viva la Libertad
¡ Viva la Vida !
Je suis la fleur qui n'a jamais éclos,
l'arbre épuisé dans l'attente d'un printemps jamais venu.
Mais... il est temps d'ôter le deuil de mon regard.
Pino Cacucci, Viva la vida !
¡ Viva el amor eterno de los días sin fin !
Bienvenido en Dos mil veinte
¡Qué más que hermosa
a todos y a todas!
Well, ¡Y que viva esta maldita vida !