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A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
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Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
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  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
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Diaporama Awad Art
8 mars 2024

Habeas Corpus : « Ton corps t’appartient »

 

 

 

 

 

 

L’inscription de l’IVG dans la Constitution,
un message envoyé à « toutes les femmes du monde »

 

 

Par 780 voix pour contre 72, les parlementaires réunis en Congrès à Versailles,
lundi 4 mars, ont adopté la révision constitutionnelle visant à protéger

la liberté

d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse.

 


Une cérémonie ouverte aux Français officialisera cette inscription le 8 mars,

Journée internationale des droits des femmes.


Ce scrutin est l’aboutissement d’un processus parlementaire de dix-huit mois au cours duquel de nombreux élus, relais des associations féministes,
ont redoublé d’engagement pour défendre l’inscription dans la Loi fondamentale de la liberté des femmes à disposer de leur corps.
Et, pour la première fois de l’histoire, une femme, en l’occurrence la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, présidait une réunion du Congrès,
de surcroît pour une révision constitutionnelle intervenant près de cinquante après le vote de la loi Veil, qui avait à l’époque légalisé le recours à l’IVG.
Ce que n’a pas manqué de souligner Mme Braun-Pivet, s’adressant « aux femmes du monde » :
« Nous disons que nous les soutiendrons et que nous serons toujours à leurs côtés. »

Mariama Darame, L’inscription de l’IVG dans la Constitution (Publié le 05 mars 2024)

 

 

 

Le Droit de disposer de son Corps

 

On peut définir le droit de disposer de son corps comme le fait d’être le seul maître de son corps et d’avoir le pouvoir de le protéger.
Ainsi, le droit de disposer de son corps s’oppose à l’esclavage moderne, à la torture, à l’excision, au mariage forcé et au viol.
Il garantit au contraire le droit de choisir ses traitements médicaux et le droit à l’avortement.
Le droit de disposer de son corps est un droit fondamental et essentiel à la liberté individuelle.
Il est une condition indispensable à l’existence de toutes les autres libertés.

 

 

I- Le droit à disposer de son corps dans les grands textes


Le droit à disposer de son corps pour le protéger est un des premiers droits clairement reconnu.
Ainsi, dès 1679, le texte de l’Habeas Corpus (traduction du latin : « Ton corps t’appartient ... ») est voté par le
Parlement anglais pour limiter le pouvoir du roi Charles II.
Ce texte prévoit que toute personne arrêtée doit être présentée à un juge qui décide de la maintenir ou non en prison.
 Aujourd’hui encore, ce texte est la base du principe de liberté individuelle en Angleterre et aux Etats-Unis.
En France, en 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen définit et protège la liberté
individuelle :
Art 4 - « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui :
 ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits.
Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi ».
Art 7- « Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les
formes qu'elle a prescrites ».

 

 

II- Le droit à disposer de son corps dans les faits : des inégalités mondiales


Tous ces grands textes et la prise de conscience mondiale du droit de chacun à la liberté et à la dignité ont
permis de grands progrès dans le monde.
Cependant, le droit à disposer de son corps est protégé de manière très inégale dans les différents pays et aucun
pays n’est parfait dans ce domaine.


Certains pays comme le Mexique, le Maroc, le Nigeria ou l’Ouzbékistan sont connus pour leur pratique de la
torture. Aux Philippines, sur 55 personnes victimes de torture interrogées par Amnesty International , 21 étaient
mineures.

 

 


Concernant l’excision :


L’excision est une mutilation sexuelle pratiquée sur les petites filles ou les adolescentes qui vise à leur retirer le clitoris afin de priver la future femme de plaisir sexuel,
ou - selon de fausses croyances – de mieux garantir son hygiène et d’augmenter le plaisir du mari.

 

Aujourd’hui, environ 200 millions de filles et de femmes ont subi cette mutilation dans le monde dans de
nombreux pays d’Afrique (Egypte, Soudan, Somalie, Guinée, Mali, Maurétanie, Sénégal),
mais aussi en Asie (Malaisie, Indonésie, Inde) ou en Amérique du Sud (Pérou). En France, 60 000 femmes seraient excisées.
Chaque année, certaines jeunes filles le deviennent lors de « vacances » dans le pays d’origine de leurs parents.
Les conséquences pour les jeunes filles sont médicales (hémorragie, infections, douleurs permanentes, risque de
mort dans certains cas)
et psychologiques (dépression, perte d’estime de soi)
.

 

 

Concernant le mariage forcé :


Chaque année, 16 millions de jeunes filles de moins de 18 ans sont mariées contre leur volonté.
Cette pratique est plus développée dans les pays en développement où 1 mariage sur 3 n’est pas
librement consenti.
Le mariage forcé repose sur l’idée d’infériorité des femmes par rapport aux hommes.
Les femmes sont alors considérées comme des personnes toujours immatures, qui ne peuvent décider par elles-même. De plus, le mariage forcé est également une conséquence de la pauvreté.
Dans de nombreuses sociétés, une fille est considérée comme une charge pour la famille. Son mariage procure un avantage économique à ses parents et permet de créer des alliances familiales.

 

Quelles qu’en soient les causes, le mariage forcé n’est pas seulement un mariage sans amour. C’est une union
qui place les femmes dans une situation de soumission.
Une femme mariée de force perd sa liberté et le contrôle de sa vie : elle abandonne ses études et doit se consacrer uniquement à ses enfants et à des tâches domestiques.

 

 

 

Concernant le droit à l’avortement :


Chaque année, il y a plus de 55 millions d’avortements dans le monde.
22 millions ont lieu dans des conditions dangereuses pour la santé des femmes, le plus souvent car ils sont faits de
manière clandestine.

Chaque année, 47 000 femmes meurent des suites de leur avortement.


L’interdiction de l’avortement existe encore dans de nombreux pays en Amérique (Haïti, République
Dominicaine, Nicaragua, Salvador …)
et en Afrique (Sénégal, Gabon, Madagascar, Maurétanie …).
Cependant, les femmes continuent d’avorter malgré les risques pour leur santé et les poursuites pénales.
En effet, l’avortement est souvent la seule solution pour des femmes qui n’ont pas choisi d’être enceintes ou qui
n’ont pas les moyens d’élever leur enfant.


En effet, en cas de grossesse non désirée, le père peut sans difficulté ne pas reconnaître l’enfant, et dans ce cas seule la femme en aura la charge.
Le père peut donc poursuivre sa vie comme il l’entend, la mère doit trouver des solutions, renoncer à ses projets et souvent « se sacrifier »  pour élever son enfant.

C’est donc un droit essentiel pour l’égalité homme-femme

Clg-moliere-ivry.fr, Le Droit de disposer de son Corps

 

 

Ton corps m'appartient

 

comme
ta bouche
ton cul
ton cœur
tes seins
ton con
ta vulve
ton vestibule
ton vagin
ta couche
ton sort
ton lendemain
ta mort

 

Tout en toi m'appartient

 

tes cris
tes joies
tes douleurs
ta vie
ta foi
ta jouissance
tes désirs
tes mœurs
ton plaisir
ton existence


Tu m'appartiens


Tu es toute à moi
car
depuis l'aube de l’éternité
déjà

 


tu étais toute
à moi

 


C'était écrit

 

dans la pierre
dans la lumière
dans la lave des volcans
dans la poussière
des étoiles
dans la roche
de ton hymen
fantoche
dans ta bave
dans ton sang
dans tes gènes
dans ta moelle
dans ton ventre béant
qui me donnera
tant
d'enfants

 


Tu ne peux être
sans n'être
qu'à moi

 

Tu es à Moi


© Well, Tyrannie de l'Homme tenaillé et déjà émasculé
                avec ses impropres outils

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Amour
impossible
imprévisible
rarement
docile
vaut
toujours
impitoyablement
le détour

 

 

Juste
un auguste
laisser-aller


sans
aucun
paisible
accessible
réversible
retour

 

© Well, Time to pain now

 

 

 

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