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A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
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Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
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Diaporama Awad Art
10 avril 2021

Nana

 

 

Quand Niki de Saint Phalle faisait pénétrer le public à l’intérieur d’une Nana

En 1966, Niki de Saint Phalle présente au Moderna Museet de Stockholm Elle
une cathédrale, une gigantesque Nana enceinte et allongée sur le dos,
à l’intérieur de laquelle les visiteurs sont invités à pénétrer, grâce à une ouverture située entre ses jambes !
Un projet immersif unique pour l’époque, au succès retentissant.

Hon-(1966) Niki-de-st-Phalle


Cette entrée par l’origine du monde en pénétrant par le vagin, offre une visite organique des parois de cette grande dame, cette « cathédrale ». Ses hôtes pouvaient découvrir une fausse galerie d’art, une salle de cinéma dans le sein droit ainsi qu’un planétarium dans le sein gauche. Décrite par Niki comme ayant beaucoup de fonctions, elle était à l’image de ses œuvres monumentales qui échappent aux pouvoirs des collectionneurs et des musées. Par son imposante forme, son entrée organique, elle dévorait presque ses visiteurs. Il n’y a pas que l’extérieur qui compte, ce n’est pas que sa couverture. L’intérieur étant bien plus riche, Niki de Saint-Phalle devient presque par cette création, une architecte.

Cette œuvre sera visitée de juin à septembre 1966. De grandeur hors-norme, elle est caractéristique de la détermination de l’artiste. Elle aime la folie des grandeurs et s’impose dans les espaces publics avec une détermination sans nom. À la suite de cette œuvre gigantesque, elle créa des œuvres encore plus grandes et s’approprie l’espace public comme peu de femmes. En 1971, elle réalisa le Jardin des Tarots à Garavicchio, inspirée par le Jardin de Gaudì à Barcelone et en 1983 elle réalisa la fameuse fontaine Stravinsky dans le centre de Paris.

Expo Retrospective Contemporaine Niki de Saint PhalleSa collection la plus connue est « Les Nanas », ces grosses sculptures de femmes. À travers ses créations, elle émet un discours politique féministe et radical.

« Les Nanas » de Niki de Saint Phalle sont des sculptures qui représentent des femmes sorties de l’enfance, libérées de toute sentimentalité et rêve de mariage. Elles sont elles-mêmes, elles ne sont pas écrasées, elles n’ont pas besoin d’homme, elles sont indépendantes et joyeuses. Le désir de Niki de Saint Phalle en les faisant si grandes, est de voir les hommes plus petits que ses « Nanas ». Elle veut les voir écraser le sexe mâle dans une société qui opprime les femmes. Ses sculptures représentent des femmes dominatrices gaies et joyeuses. L’artiste considère que ces « femmes », qui sont un peu révolutionnaires, portent en elles le désir d’aller vers des émotions, des choses réprimées par la société.

Aude Adrien, Quand Niki de Saint Phalle faisait pénétrer le public à l’intérieur d’une Nana

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour moi, mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié,
la folie des grandeurs des femmes,
la femme dans le monde d’aujourd’hui,
la femme au pouvoir.

Niki de Saint Phalle

  

On ne peut s’empêcher de sourire quand on lit le message publicitaire annonçant « le grand roman qu’on attendait sur Niki de Saint Phalle ».

Sur les artistes, on attend Les Tirs de Niki de Saint Phalle la mise en scène d'un art de la destructionplutôt des biographies, pour tout dire, mais le genre romanesque peut déplacer habilement le projecteur et fouiller les ombres. Dans l’actualité éditoriale, c’est la situationdes femmes, peintres ou modèles, confrontées au règne machiste qui est mise en lumière. À cet égard, Niki de Saint Phalle (morte en 2002) est une figure exemplaire. Malgré les violences subies (l’iCaroline Deyns, Trencadis Quidam Éditeur 2020nceste paternel), malgré les difficultés liées au milieu, elle, l’autodidacte, imaginera des tableaux-performances en tirant à la carabine sur des toiles préparées, créera des parcs d’attractions hallucinés, fera danser ses monumentales « Nanas », géantes colorées, joyeuses, saisissantes. Elle s’impose et réinvente l’image de la femme.

Le roman que Caroline Deyns lui consacre s’intitule Trencadis :

un mot catalan qui désigne une « mosaïque d’éclats de céramique et de verre »,
autrement dit un « cheminement bref de la dislocation vers la destruction »,
une façon de « briser le quotidien pour inventer le féerique ».
Le livre est construit ainsi, en éclats, en vagues, en souffles, en bonds, alternant le récit, la confidence, les citations, les dialogues, les graphismes. C’est imaginaire, mais parfaitement documenté (quel dommage que Deyns connaisse moins bien la littérature que l’art moderne ! Elle attribue le poème de Gérard de Nerval El Desdichado à Stéphane Mallarmé — ou serait-ce un gag dadaïste ?). L’auteure parvient à associer dans un même mouvement des fragments d’art et des morceaux de vie, pour un écho littéraire, galopant, ardent, du travail de cette plasticienne périmant les vieilles frontières.

Gilles Costaz , Créatrices et minotaures

 Niki de Saint Phalle nana-brunnenfigur-1999-lempertz
Nous avons bien le Black Power, alors pourquoi pas le Nana Power ?
Le communisme et le capitalisme ont échoué.
Je pense que le temps est venu d’une nouvelle société matriarcale.
Niki de Saint Phalle, The Houston Post le 25 mars 1969

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Fichtre !

Daguenet leur souriait. Maintenant que Nana avait réussi, il ne se cachait plus,
il venait de triompher dans les couloirs. À son côté, le jeune échappé de collège n’avait pas quitté son fauteuil, dans la stupeur d’admiration où Nana le plongeait. C’était ça, c’était la femme ; et il devenait très rouge, il mettait et retirait machinalement ses gants.
Puis, comme son voisin avait causé de Nana, il osa l’interroger.
Nana_affiche_1881– Pardon, monsieur, cette dame qui joue, est-ce que vous la connaissez ?
– Oui, un peu, murmura Daguenet, surpris et hésitant.
– Alors, vous savez son adresse ?
La question tombait si crûment, adressée à lui, qu’il eut envie de répondre par une gifle.
– Non, dit-il d’un ton sec.
Et il tourna le dos. Le blondin comprit qu’il venait de commettre quelque inconvenance ; il rougit davantage et resta effaré. On frappait les trois coup, des ouvreuses s’entêtaient à rendre les vêtements, chargées de pelisses et de paletots, au milieu du monde qui rentrait. La claque applaudit le décor, une grotte du mont Etna, creusée dans une mine d’argent, et dont les flancs avaient l’éclat des écus neufs ;
au fond, la forge de Vulcain mettait un coucher d’astre. Diane, dès la seconde scène, s’entendait avec le dieu, qui devait feindre un voyage pour laisser la placelibre à Vénus et à Mars. Puis, à peine Diane se trouvait-elle seule, que Vénus arrivait. Un frisson remua la salle. Nana était nue. Elle était nue avec une tranquille audace, certaine de la toutepuissance de sa chair. Une simple gaze l’enveloppait ;
ses épaules rondes, sa gorge d’amazone dont les pointes roses se tenaient levées et rigides comme des lances, ses larges hanches qui roulaient dans un balancement voluptueux, ses cuisses de blonde grasse, tout son corps se devinait, se voyait sous le tissu léger, d’une blancheur d’écume. C’était Vénus naissant des flots, n’ayant pour voile que ses cheveux. Et, lorsque Nana levait les bras, on apercevait, aux feux de la rampe, les poils d’or de ses aisselles. Il n’y eut pas d’applaudissements. Personne ne riait plus, les faces des hommes, sérieuses, se tendaient, avec le nez aminci, la bouche irritée et sans salive. Un vent semblait avoir passé, très doux, chargé d’une sourde menace. Tout d’un coup, dans la bonne enfant, la femme se dressait, inquiétante, apportant le coup de folie de son sexe, ouvrant l’inconnu du désir.
Nana souriait toujours, mais d’un sourire aigu de mangeuse d’hommes.
– Fichtre ! dit simplement Fauchery à la Faloise.
Émile Zola, Nana

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nana

La « contagion » par la « mouche d’or ».
Les fonctions métaphoriques de la mort dans Nana de Zola

Résumé : Nana s’achève sur une célèbre scène qui met en parallèle la mort de l’héroïne
et le début de la fin du Second Empire, marquée par les cris d’une foule parisienne enragée saluant la déclaration de guerre contre la Prusse en 1870. Cette mise en parallèle de la mort de Nana causée par la petite vérole, maladie contagieuse, et d’un événement politique caractérisé par la contagion d’un délire menant une collectivité vers sa destruction consentie, implique que la mort de l’héroïne transcende le niveau purement physiologique. On cherchera à montrer que dans le roman de Zola cette fonctionnalisation métaphorique de la mort est préparée de longue haleine. Il convient notamment de penser à un article de journal intitulé « La mouche d’or », dans lequel l’histoire de Nana est comparée à celle d’une mouche « qui prenait la mort sur les charognes tolérées le long des chemins, et qui, bourdonnante, dansante, jetant un éclat de pierreries, empoisonnait les hommes rien qu’à se poser sur eux ».
Cette analyse des métaphores employées par Zola afin de représenter la mort tiendra compte de l’importance croissante des discours scientifiques dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Hal-upec-upem,, Thomas Klinkert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ai Yazawa

Dès le premier regard, il m'a plu.
Mais j'étais encore sous le choc.
J'exagère peut-être mais j'étais vraiment blessée et j'ai toujours eu peur que mes plaies s'agrandissent.
Je voulais vivre un amour heureux mais j'étais incapable d'avoir confiance en un homme.
Avec Shôji, c'est différent, il est peut-être comme les autres mais pour moi, il est différent.
Avec toi Shôji, je me sens toujours bien parce que tu apaises mon cœur.
Maintenant, j'aimerais que tu me serres fort dans tes bras.

Ai Yazawa, Nana (Manga Volume 1)

 Nana manga, Anime cover photo, Manga covers

  Tant que Nana est là, je ne me sens pas seule.
Et comme on est entre filles, pas besoin de me prendre la tête inutilement, ni d'être jalouse.
Je peux toujours rester avec elle en toute confiance.
Comparé à çà, l'amour, ça fatigue, ça fait souffrir.
C'est un produit inflammable, j'en suis lasse.

Ai Yazawa, Nana (Manga Volume 4)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La "the nana"
C'est dans la voix et dans le geste
La "the nana"
C'est the nana avec un zeste
La "the nana"
Quant à la jupe à ras l' bonbon
La "the nana"
C'est pas compliqué mais c'est bon
La "the nana"
Que ça vous mate ou qu' ça vous touche
La "the nana"
C'est l'eau courante au fond d' la bouche
La "the nana"
Et quand ça vous r'file un' galoche
La "the nana"
Tu joues complet dans ton cinoche

Léo Ferré, La « the nana »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nadar Paul Mlle

C'était une Nana
Une Vénus délaissée
Que l'Amour dézola

©   Well, La Mouche d'or

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les étendards que j’ai moi-même choisis :
Gnôle et nana, gnôle et nana, re-gnôle et re-nana, c’est toujours le même refrain.
Je reviens à cette histoire comme quelqu’un qui est parti, mais qui, de toute éternité, devait revenir, et c’est peut-être pour le mieux.
Je n’ai trouvé ni statues, ni bouquets, ni bien-aimée pour me dire :
- Maintenant nous ferons flotter de nouveaux étendards sur le château, et tu les auras toi-même choisis.
…et pour prendre de nouveau ma main, prendre ma main dans la sienne.
Que dalle !
Ma machine à écrire file comme un cheval qui se serait échappé du ciel et plongerait dans le silence,
et les mots galopent en bon ordre, tandis que dehors le soleil brille.
Peut-être les mots se souviennent-ils de moi. On est le 4 mars 1964.
Les oiseaux chantent sur la véranda, derrière la maison, toute une bande d’oiseaux dans une volière,
et j’essaie de chanter avec eux : Gnôle et nana, gnôle sans nana, re-gnôle, et re-nana,
me revoilà en ville.

Richard Brautigan, La vengeance de la pelouse

Ok ne veut pas dire Au cul

  ˌˌ¡ ๅnɔ nⱯˌˌ ǝɹᴉp sɐd ʇnǝʌ ǝu ꓘO : suoɔɹɐɓ sǝๅ ๅǝddɐꓤ *

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C'est Vénus tout entière à sa proie attachée.
Jean Racine, Phèdre

Venus Of Willendorf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
L
quant au jeu d'hier, point de bombe atomique comme chantait Vian mais les beautés du désert de Namib
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L
ne manquait que la chanson de Ferré, bien vu e vivent les nanas !
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W
Ça me déplairait pas que tu m'embrasses<br /> <br /> na na na<br /> <br /> Mais faut saisir ta chance avant qu'elle passe<br /> <br /> na na na<br /> <br /> Si tu cherches un truc pour briser la glace<br /> <br /> banana banana<br /> <br /> banana<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Explication de “ Le Banana Split ”<br /> <br /> <br /> <br /> Dans ce titre, Lio, alors qu'elle est adolescente, semble parler innocemment d'un premier baiser et décrire son dessert préféré : le banana split.<br /> <br /> Cependant, derrière l'allure enfantine de cette chanson se cache un double sens qui devient évident en portant attention aux paroles.<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, queue de cheval haute et pétillante d'énergie, la lolita y aborde une thématique érotique.<br /> <br /> Le dernier couplet de « Banana split » est particulièrement équivoque.<br /> <br /> La description que fait alors la jeune fille y est une métaphore qui met en parallèle le dessert et une fellation.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Baisers givrés sur les montagnes blanches<br /> <br /> nanana<br /> <br /> On dirait que les choses se déclenchent<br /> <br /> nanana<br /> <br /> La chantilly s'écroule en avalanche<br /> <br /> Banana Banana Banana<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ce titre, que Lio interprète en 1979 a souvent été comparé à celui que chante France Gall en 1966 « Les sucettes ». Cependant, si France Gall avait interprété le titre qu'avait écrit pour elle Serge Gainsbourg, sans en saisir le double sens, Lio, elle, a volontairement cultivé cette image de lolita.<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, ce n'est pas le seul rapport qui existe entre France Gall et Lio.<br /> <br /> C'est justement en l'entendant chanter du France Gall que Jacques Duvall remarque la jeune fille.<br /> <br /> Elle n'a à ce moment que 14 ans, et c'est 3 ans plus tard qu'il écrira pour elle « Banana split ».<br /> <br /> <br /> <br /> Interprète : Lio<br /> <br /> Auteur : Jacques Duvall<br /> <br /> Compositeur : Jay Alanski<br /> <br /> Label : La Petite Reine<br /> <br /> <br /> <br /> Greatsong.net
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