Désir
"Il est fou de désir et c'est un désir étrange qui ne se manifeste pas sensuellement, mais qui rempli sa tête et seulement sa tête, le désir en tant que fascination cérébrale, idée fixe, folie mystique, la certitude que ce corps-ci, et aucun autre, est destiné à combler sa vie, toute sa vie". Milan Kundera, La lenteur
"Au moment de faire le pas, le désir nous jette hors de nous, nous n'en pouvons plus, le mouvement qui nous porte exigerait que nous nous brisions. Mais l'objet du désir excédant, devant nous, nous rattache à la vie qu'excède le désir. Qu'il est doux de rester dans le désir d'excéder, sans aller jusqu'au bout, sans faire le pas. Qu'il est doux de rester longuement devant l'objet de ce désir, de nous maintenir en vie dans le désir, au lieu de mourir en allant jusqu'au bout, en cédant à l'excès de violence du désir". Georges Bataille, L'érotisme
"Oui, parfois la pensée la plus folle, la plus impossible en apparence, s'implante si fortement dans votre esprit qu'on finit par la croire réalisable... Bien plus : si cette idée est liée à un désir violent, passionné, on l'accueille finalement comme quelque chose de fatal, de nécessaire, de prédestiné, comme quelque chose qui ne peut pas ne pas arriver !". Fiodor M. Dostoïevsky, Le Joueur
"Il est cependant un domaine où le plaisir et la joie se confondent
indissolublement, c'est la sexualité, et c'est ce qui la rend incomparable. Car
le désir sexuel est une faim de l'autre, et ressemble par bien des côtés à une
pulsion cannibalesque. Le goût violent de la chair d'autrui, de son odeur, des
humeurs qu'elle sécrète a un aspect évidemment anthropophage. Et quand le sexe en reste à ce niveau, il n'est pas loin de basculer
dans le sadisme. Mais cet élan destructeur est en même temps un acte créateur,
et le plaisir sexuel s'épanouit dans la construction d'une vie à deux. Car la
rencontre de deux personnes qui s'aiment inaugure une vie nouvelle, imprévue,
incomparablement plus riche que la simple addition de leurs qualités
respectives".
Michel Tournier, Le miroir des idées
"Quand nous allions nous promener. Le soir, le long du fleuve, elle portait le même parfum. Elle était très sage, très intelligente, ma femme. Je ne sais qu'une chose, me disait-elle : un homme peut remarquer cent femmes, en désirer mille autres, mais c'est une odeur qui lui ouvrira les yeux et le cœur".
Charles Scott Richardson, La fin de l'alphabet
"Lui murmurer
suavement
à l'oreille
"avec toi
ce nest jamais
vraiment pareil"
Puis lui susurrer
fixement
bien au fond des yeux
"avec toi
c'est toujours
tellement mieux"
Puis lui dire
enfin
sans frémir
sans frein
"oui c'est toi
que
oui c'est bien toi
que je veux".
Well, Désir
Heureuses Valentinades à toutes et à touche
et n'oubliez pas :
L'Amour c'est mieux copieux...