Café
Caphé, cavé, cahué, cavean, chuabé, choana, chaona, cahueh
J'aime la couleur de tes cheveux café, quand tu coules dans ma gorge, café ! (Chanson populaire revisitée)
"Bientôt les ouvriers s'arrachent de leur grabat, prennent les instruments de leurs professions, et vont aux ateliers. Le café au lait (qui le croirait?) a pris faveur parmi ces hommes robustes. Au coin des rues, à la lueur d'une pâle lanterne, des femmes portant sur leur dos des fontaines de fer blanc, en servent dans des pots de terre, pour deux sous. Le sucre n'y domine pas, mais enfin l'ouvrier trouve le café au lait excellent [...] Au reste l'usage du café a prévalu et est si répandu parmi le peuple, qu'il est devenu l'éternel déjeuner de tous les ouvriers en chambre. Ils ont trouvé plus d'économie, de saveur dans cet aliment que dans tout autre." Louis Sébastien Mercier, Tableau de Paris
Il y avait d'une part le café où pouvaient se rendre sans provoquer d'émeutes le proviseur du lycée, la magistrature, l'armée et une partie de la bourgeoisie, représentée par les mâles. Et je range parmi ces derniers les personnages de Courteline. C'était la brasserie, ou plus exactement le glacier. C'est là qu'on trouvait l'Illustration avec son appareil orthopédique qui lui redressait l'épine dorsale, les Bottin, le jaquet, le billard. D'autre part, il y avait le caboulot, le café du vicieux et du peuple, que l'on comparait à la fameuse toile de Hogarth Les plaisirs de la société. Cela était faux bien entendu, puisque Verlaine allait au café, puisque Barrès et Giraudoux s'y firent voir chaque fois que la fantaisie leur en vint. Léon-Paul Fargue, Poisons