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A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
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Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
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Diaporama Awad Art
2 janvier 2024

Contentement de la haine satisfaite

 

 

Les femmes du monde, par leurs cent manières de prononcer la même phrase,
démontrent aux observateurs attentifs l'étendue infinie des modes de la musique.
L'âme passe tout entière dans la voix aussi bien que dans le regard,
elle s'empreint dans la lumière comme dans l'air,
éléments que travaillent les yeux et le larynx.
Par l'accentuation de ces deux mots :
"Pauvre femme !"
la marquise laissa deviner le contentement de la haine satisfaite,
le bonheur du triomphe.
Ah ! combien de malheurs ne souhaitait-elle pas à la protectrice de Lucien !
La vengeance qui survit à la mort de l'objet haï, qui n'est jamais assouvie, cause une sombre épouvante.
Aussi Mme Camusot, quoique d'une nature âpre, haineuse et tracassière, fut-elle abasourdie.
Elle ne trouva rien à répliquer, elle se tut.

Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes

Ginger-Entanglement_Amanda-Charchian_1

C’était une blonde de moyenne taille, conservée comme les blondes qui se sont conservées,
c’est-à-dire paraissant à peine avoir trente ans, fluette sans maigreur, blanche, à cheveux cendrés ;
les pieds, les mains, le corps d’une finesse aristocratique ;
spirituelle comme une Ronquerolles, et par conséquent aussi méchante pour les femmes qu’elle était bonne pour les hommes.
Elle avait toujours été préservée par sa grande fortune, par la haute position de son mari,
par celle de son frère le marquis de Ronquerolles, des déboires dont eût été sans doute abreuvée toute autre femme qu’elle.
Elle avait un grand mérite :
elle était franche dans sa dépravation, elle avouait son culte pour les mœurs de la Régence.
Or, à quarante-deux ans, cette femme, pour qui les hommes avaient été jusque-là d’agréables jouets et à qui, chose étrange,
elle avait accordé
beaucoup en ne voyant dans l’amour que des sacrifices à subir pour les dominer.

Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes

Ginger-Entanglement_Amanda-Charchian_3

A se contenter de peu de pieux voir de preux
Survivre et au grand mieux : Vivre
Tant suffit déjà

©   Well, Sed satis est jam posse mori
            Mais il suffit d'être mortel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Iconographie : Amanda Charchian

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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