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A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
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Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
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Diaporama Awad Art
20 mars 2019

Printemps

 

J'aimais ce pays infiniment. Il est des coins du monde délicieux qui ont pour les yeux un charme sensuel. On les aime d'un amour physique. Nous gardons, nous autres que séduit la terre, des souvenirs tendres pour certaines sources, certains bois, certains étangs, certaines collines, vus souvent et qui nous ont attendris à la façon d'événements heureux. Quelquefois même la pensée retourne vers un coin de forêt, ou un bout de berge, ou un verger poudré de fleurs, aperçus une seule fois, par un jour gai, et restés en notre cœur comme ces images de femmes rencontrées dans la rue, un matin de printemps, avec une toilette claire et transparente, et qui nous laissent dans l'âme et dans la chair un désir inapaisé, inoubliable, la sensation du bonheur condoyé.

Guy de Maupassant, Boule de suif

~~~~~~~~~~

Le printemps est un barbare qui déchire les robes, s'engouffre dans les villes, saccage les citadelles de la raison.
Le printemps est une cathédrale de feuillage et de désir qui surgit dans les ruines de l'hiver.

René Frégni, La fiancée des corbeaux

 ~~~~~~~~~~

Je sens que toutes les étoiles palpitent en moi.
Le monde jaillit dans ma vie comme une eau courante.
Les fleurs s'épanouiront dans mon être.
Tout le printemps des paysages et des rivières monte comme un encens dans mon cœur,
et le souffle de toutes choses chante en mes pensées comme une flûte.

Rabindranath Tagore, L'offrande lyrique 

michaela-durisova-photography

Les filles sont Folie
Dès que le Crains-t'en s'en va      dès que le Crains-t'en s'en va
Mais les errements s'oublient
Dès que l'éreintant est là            dès que l'éreintant est là

Là-bas dans l'Aguerri
J'attends toujours le divin,
Les filles qui me sourient
Dès que le vain temps revient       dès que le vain temps revient

Well, En Organdi   ©

 

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Commentaires
W
Célestine : Une chanson que je chantonnais il y a pas mal d'années.<br /> <br /> Ma version est plus proche de ce que je ressens aujourd'hui.<br /> <br /> Celle d'Aufray se chante. La mienne se lit.<br /> <br /> <br /> <br /> Jclaude : Oui, nous lisons de bons auteurs. Mais j'aime aussi les plus sauvages, voir les bannis. En 2020, Bukowski fêtera son siècle. J'espère que les éditeurs comme La Pléiade nous proposeront ses œuvres complètes. Même si j'apprécie également les versions originales.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est un beau texte, La fille du Nord. Sous de joyeuses apparences, Hughes Aufray a eu des moments très sombres. Tentatives de suicide. Son frère, lui, n'y a pas survécu. Je le ressens intensément. Surtout dans Le Printemps qui, soit disant, revient.
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J
Nous avons des lectures très proches, mais je connais pas Frégni (je note).<br /> <br /> Bien vu ton printemps, qu'Aufray n'aurait pas boudé je pense.<br /> <br /> Tu m'incites à relire Tagore.<br /> <br /> <br /> <br /> Il m'arrive de réécouter "Aufray chante Dylan"... :<br /> <br /> <br /> <br /> La fille du nord<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu passes là-bas vers le Nord<br /> <br /> Ou les vents soufflent sur la frontière<br /> <br /> N'oublie pas de donner le bonjour<br /> <br /> À la fille, qui fût mon amour.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu croises les troupeaux de rennes<br /> <br /> Vers la rivière à l'été finissant<br /> <br /> Assures-toi qu'un bon châle de laine<br /> <br /> La protège du froid et du vent.<br /> <br /> <br /> <br /> A-t-elle encore ses blonds cheveux si long<br /> <br /> Qui dansait jusqu'au creux de ses reins<br /> <br /> a-t-elle encore ses blonds cheveux si long<br /> <br /> C'est comme ça que je l'aimais bien.<br /> <br /> <br /> <br /> Je me demande si elle m'a oublié<br /> <br /> Moi j'ai prié pour elle tous les jours<br /> <br /> Dans la lumière des nuits de l'été<br /> <br /> Dans le froid du petit jour.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu passes là-bas vers le Nord<br /> <br /> Ou les vents soufflent sur la frontière<br /> <br /> N'oublie pas de donner le bonjour<br /> <br /> À la fille, qui fût mon amour.<br /> <br /> <br /> <br /> Paroliers : Pierre Delanoe / Bob Dylan / Hugues Aufray
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C
Jolie relecture du grand Hugues !<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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