Invalides
Sous l’Ancien Régime, les femmes qui veulent combattre sont obligées de se travestir en hommes, car les tables de la loi
s’opposent avec obstination à la féminisation de la chose martiale. Pendant l’époque napoléonienne, la participation des femmes dans les unités militaires touche essentiellement au soutien de la vie quotidienne du soldat. Elles occupent les fonctions de vivandières, cantinières et blanchisseuses. Il y a aussi les prostituées dont la présence est acceptée, voire souhaitée, à condition qu’elles soient discrètes.D’autres femmes ont combattu, mais la plupart sont restées anonymes car elles entraient au service habillées en homme. Leur identité n’était mise au jour que lorsqu’elles étaient blessées. Bien qu’il n’ait jamais officialisé son accord de voir des femmes soldats, Napoléon leur a souvent attribué des récompenses de grande valeur (objets de parure) lorsqu’elles avaient accompli un acte de courage. Mais paradoxalement, le créateur de la Légion d’honneur en 1802 n’a jamais gratifié une femme de cette décoration prestigieuse. La première à recevoir la haute distinction française sera Marie-Angélique Duchemin, veuve Brulon, une combattante des armées de la première République, réformée pour cause de blessure grave en juin 1798 et pensionnaire des Invalides depuis le mois de décembre de la même année. La brave ne sera décorée qu’en août 1851 par le prince-président Louis Napoléon (futur Napoléon III), soit un demi-siècle après la création de l’Ordre. Malgré quelques épisodes de reconnaissance de certains faits martiaux au féminin, il faudra attendre la Grande Guerre pour que le souffle de l’histoire ouvre de nouvelles perspectives aux femmes militaires.
Michel Klein, La place des femmes dans les armées
Le 8 mai,
j'ai aidé et renseigné,
encore une fois,
un vieil allemand qui se perdait au pas de l'oie dans le métro.
- Sagen sie mal ! pour Stalingrad, c'est toujours direction Invalides ?
- Jawohl, camarade prussien, mais surtout, n'oubliez pas de bien changer à La Fourche.
Well, Le bon vieux réflexe ©