Voilà
Pas facile de conclure, n’est-ce pas ? Pas facile de trouver une chute à nos propos, surtout quand ils sont improvisés…
Heureusement, les conclusiophobes ont trouvé leur meilleure amie, leur alliée, leur sauveuse… c’est la préposition « voilà ». D’ordinaire, elle s’emploie en début de phrase, pour introduire une conséquence : « Voilà pourquoi bla bla bla »; pour annoncer un dénouement proche ou aborder (enfin) le point essentiel :« Nous y voilà ! »; en fin de phrase, pour clore une démonstration ou une énumération : « Et voilà ! ». Jusque là, tout va bien.
Pourtant, trop souvent, « voilà » est utilisée à l’oral comme un signe de ponctuation, sans réelle signification : « J’ai fait mes études à Oxford, j’ai travaillé trois ans dans une banque d’investissement, j’ai deux canaris et un cochon d’Inde. Voilà . ». Voilà quoi ? Par définition, quelqu’un qui emploie « voilà » pour conclure ne veut pas se mouiller. Il dit en substance à son interlocuteur : « je te balance tout ça, tu en fais ce que tu veux, débrouille-toi ! ». Il lui laisse le rôle d’interpréter ses propos, ce qui n’est pas sans risque.
Et si vous faisiez le travail jusqu’au bout ? Nul besoin d’éliminer complètement « voilà », il suffit de l’utiliser de la bonne manière : « J’ai fait mes études à Oxford, j’ai travaillé trois ans dans une banque d’investissement, j’ai deux canaris et un cochon d’Inde. Voilà pourquoi je pense avoir toutes les qualités pour rejoindre votre groupe… ».
Laplumeapoil
- Mademoiselle, ça fait déjà plus de trois cardeurs qu'on discute,
je vous ai payé un soda et une saucisse-frites,
faudrait, ptêt, voilà quoi !
...
Well, Vois l' lit ou Voile-là