Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
Publicité
Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Diaporama Awad Art
25 novembre 2008

Berceau

"Le plus lointain souvenir de Lucie L. est un visage penché sur son berceau, un visage étendu d'un bout à Sleep___Cytosuel'autre du champ de vision, et dans ce visage, la bouche rouge vif, qui se lie aux syllabes de son prénom : les lèvres se rapprochent comme pour souffler une bulle, puis s'étirent sur l'opale des dents, Lu-cie.
Lucie L. ne peut pas décrire ce visage, l'image est si floue. Il suffit d'une odeur de talc, d'un mur vert pâle comme celui de son ancienne chambre d'enfant pour faire surgir le visage et la bouche arrondie. Ils se dérobent aussitôt, mouvants comme des résidus de rêves. Reste le son, très net, qui d'une syllabe à l'autre impose la forme du sourire aux lèvres maternelles : Lu-cie, Lu-cie, par mimétisme l'enfant dans le berceau sourit à ce visage, ils restent ainsi prisonniers l'un de l'autre, longtemps. Parfois, une autre voix de femme, peut-être celle d'une tante, d'une grand-mère de passage articule en écho les syllabes du prénom maternel : Lu-cile. Alors les sons se mêlent au-dessus du berceau, le ciel est plein de bruits ravissants qui multiplient les sourires jaune d'or de la mère, lu-cil-lu-cie-lu-cil-lu-cie-lu-cile, et, l'enfant ne l'apprendra que plus tard, de sa mère ou d'un manuel de latin, elle sait déjà, par intuition, que Lucie, lux, est le nom de la lumière. Chaque matin de l'enfance conforte cette év
idence : c'est au moment exact où la lumière pénètre dans la chambre, une fois les rideaux écartés, que reteFloral_cradle_par_Heather_Corinnantissent les deux syllabes du réveil, Lu-cie!, qui font se lever le soleil." Valentine Goby, Qui touche à mon corps je le tue

 "Dors l'enfant d'Ô
Dors indolent dans
Ce monde tout chant
Qui tant te berce haut !"
Well, Danse en lent do


TAGS

Publicité
Publicité
Commentaires
W
Merci Désirée : C'est re-beau...
Répondre
D
Oh comme ce texte d'auteur et le tien petit comme un nid joli, sont beaux et lumineux...T'as de beaux tags tu sais ;)
Répondre
Publicité