Brasiers

"Sans un murmure
Sous l’heure enrayée,
Tu t’étires
Et soupires
Ma belle endormie,
A l’approche du tigre,
Dans les vignes enlacées.

Au loin un cheval au galop,
Culbute
L’arc-en-ciel.

Toi, mon Amazone,
Offrande secrète,
Cavalier à la barre
De mon cheval renversé,
Tu rues sous les rites
De cette bête à deux têtes.

Plus loin encore
Des clameurs
Des nageurs
Et des rameurs,
Une grenouille nage
Gorge profonde
Grand écart
En balançoire
Telle une herboriste
En équerre
Dans un lotus renversant
De fleurs éclatées.

Mais déjà
Un vol de mouettes
Annonce l’aurore
Et doucement
Tu t’apaises
Puis t’endors.

Et moi, rêveur ardent,
Homme de bout,
Rassasié enfin
De cet écrin
Aux milles bijoux,
Je songe déjà à toi,
Ma Vénus,
Et Frivole
M’envole
Le phénix dans la joie…"
Well, 1-100-10-Moi
{Suite (3) - A suivre}
Ecrit  pour  Les Impromptus sur le thème "Comme un murmure sur l'oreiller".

Comments

[well]

Laudith : Très joli texte. Enflammé et passionné. Oui, tu mérites ce baiser.

Amba : Les images sont à la mesure de mes textes. Dans le sens le plus profond de la vie. De sang, de sperme, de soifs et de sueur. Sans fausse pudibonderie.
Pour un contenu beaucoup plus lisse et aseptisé, relire les oeuvres complètes de Oui-Oui. Notamment le fabuleux "Oui-Oui et et la voiture jaune". A qui je rendrais un hommage mérité, en imaginant une suite plus romantique "Oui-Oui s'éclate à l'île du Levant". Vos photos personnelles de Nu, sont donc bienvenues.
Mais pas trop hard, bien sûr...

[amba TILL]

Tu devrais penser à te faire publier... Tes textes sont du grand art, mais, parfois, je trouve les photos trop hard.

[Laudith]

J’ai trouvé dans tes yeux
Cette flamme d’amour
En toi couve le feu
De nuit comme de jour
Brûlant est ton désir
Lorsque tu me regardes
Je sais ton cœur soupire
Car je suis sur mes gardes
Sur un bûcher ardent
Je dépose mes armes
Et ton mon bel amant
Tu essuies une larme
Car lorsque tu t’approches
Poses tes mains sur mon corps
Les doutes s’effilochent
J’en redemande encore
Le feu est sur tes joues
Rougies par une fièvre
Te mettant à genoux
Tu réclames mes lèvres
Je m’abandonne enfin
A ta folle passion
Dans un baiser sans fin
Consumant nos deux noms

Mes mots pour tedire que j'aime les tiens.

[Well]

Arabesques : Oui, quand on est tant camé(e) de sutrâs, on ne peut s'arrêter comme ça ;-)

Danouche : Ocytocine aussitôt fête !
Douceurs hormonales sur cette couleur automnale.
Toujours de belles impros...

Texte originel et ses commentaires :
http://www.impromptus.fr/dotclear/index.php?2007/08/22/2660-well-comme-un-murmure-sur-l-oreiller&cos=1

[Danouche]

Quelle belle façon de revisiter le Kama-Sutra tout en finesse et en poésie !
que la danse des sens
commence
endorphines, ocytocine
musique de l'amour et dopamine
jamais mélodie de ce don de soi
n'a été plus belle que jouée par tes doigts..
aux écritures de braises
les brasiers s'étreignent et se pâment d'aise...

[Arabesques]

Ca c'est vraiment toi. Je te devine très bien avec ces mots là. Continue Well !

[well]

Entre deux ordis.

Pour celles et ceusses qui ne comprendraient plus rien à la littérature inspirée, voici un guide détaillé qui devrait permettre d'éclairer jusqu'à l'incandescence la lanterne lubrique de ces magiques sûtras.
Joyeuses révisions.

http://www.doctissimo.fr/html/kamasutra/kamasutra_niv2.htm