Métaphysique de l’énigme ultime
« Le Temps du monde »,
de Francis Wolff :
métaphysique de l’énigme ultime
Dans une enquête impressionnante, le philosophe forge une nouvelle conception du temps,
centrée sur l’idée d’un « maintenant » en mouvement perpétuel.
A la physique, cette réalité suprême, transcendant notre capacité de percevoir.
A la philosophie ce reste imparfait qu’est toujours, en dernière analyse, l’expérience humaine.
Temps de l’histoire, chez Hegel ou Marx, temps de la conscience chez Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty.
Mais peut-on penser ce que le temps fait à nos vies sans avoir une idée de ce qu’il est ?
[...] C’est le concept d’un « maintenant » défini par un processus d’« altération »
dans lequel être présent consiste à devenir présent.
Nous faisons une expérience similaire avec le « devenir passé du présent » qui dessine le mouvement de toute vie.
Sauf que cela suppose une mémoire humaine – transformant en passé ce qui disparaît –
et que, si l’on passe au « monde sans nous »,
on se retrouve devant un processus inverse :
il n’y a que du présent, qui devient un autre présent, sans cesse projeté au-devant de lui-même.
Il disparaît, mais en apparaissant. Comme le présent humain, qui renaît, autre, à mesure qu’il s’éloigne.
Florent Georgesco, Le Temps du monde de Francis Wolff : métaphysique de l’énigme ultime
Un jour nous
nous aimerons perpetuellement mais ce n'est
pas (ouf !) pour maintenant
© Well, L'Amour ça ne dure qu'un Tant
Iconographie : Ruslan Lobanov