Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
Publicité
Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Diaporama Awad Art
7 mai 2023

Oisif

 

L’oisiveté est le début de tous les vices,
le couronnement de toutes les vertus.
Franz Kafka, Journal intime (1948)

Magdalena Wosnska Dusted

En épigraphe de ce recueil de textes brefs, essais et fictions, il y a deux phrases de Hermann Hesse lui-même :
«Si je n'étais pas au fond un homme extrêmement laborieux, comment aurais-je eu l'idée d'inventer des éloges et des théories sur l'oisiveté ? Les oisifs-nés, ceux qui ont le génie de l'inaction, ne font jamais ce genre de choses.»

kORBINIAN VOGT Lofoten

«Je n'ai aucun talent pour le bonheur que représente l'inaction», dit plus loin le narrateur de Zinnias. Hermann Hesse sait bien qu'il entre dans le paradoxe propre à tout prosélyte de la paresse : c'est une cause qui réclame des efforts pour être bien défendue. Ce qui n'a pas empêché divers écrivains de s'y atteler. Il y a la fameuse épitaphe que Rivarol s'était lui-même composée : «La paresse nous l'avait ravi avant la mort.» Musset cite quatre vers de Mathurin Régnier, «De l'immortel Molière immortel devancier», en tête de Sur la paresse : «Oui, j'écris rarement et me plais de le faire :/ Non pas que la paresse en moi soit ordinaire ;/ Mais, sitôt que je prends la plume à ce dessein,/ Je crois prendre en galère une rame à la main.» Et Musset conclut son poème en s'adressant à un «ami» et en espérant désormais «Que vous vous guérirez du soin que vous prenez/ De me venir toujours jeter ma lyre au nez». En tête d'Une apologie des oisifs (traduit chez Allia), Stevenson cite ce dialogue entre Samuel Johnson et son biographe : «Boswell : "L'oisiveté engendre l'ennui." Johnson : "Si fait, Monsieur, parce que les autres sont occupés, de sorte que nous manquons de compagnie. Si au contraire nous étions tous oisifs, nous n'éprouverions nulle lassitude ; nous nous divertirions les uns les autres."»

Mathieu Lindon, L'oisiveté par Hesse
publié le 25 avril 2002

Julian Baker Balance of Power
Oisif
n'est
oiseux

L'oiseau
s'envole
insoucieux

©   Well, Enfin ne plus rien faire d'InintéreChiant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité