Sablier
Le sablier
La plage sur un bord de mer bien vaste, face à l’océan
immense... Un enfant joue, assis sur le sable. Il semble
absorbé dans ses pensées contemplant ses mains. Que fait-il
? Il prend dans une main du sable sec puis, serrant le
poing, il s’efforce de le retenir tandis que celui-ci inexorablement
s’échappe en petits filets. L’enfant recommence et
s’acharne si fort que les jointures du poing sont blanches.
Prendre encore du sable dans la main, essayer de le retenir
de toutes ses forces et quand la main, malgré l’effort, est
presque vide, recommencer...
Dans les mains de l’enfant glisse le sable du temps que
rien ni personne ne peut jamais arrêter. Prendre et laisser
partir, prise et lâcher prise, tenir et lâcher, saisir et se
dessaisir...
mais finalement ne rien
tenir car il n’y a rien à
prendre si ce n’est l’espace
du glissement régulier des
grains de sable : voici
l’expérience fondamentale
de l’existence. Du sablier, on
ne retient que le mouvement qui figure
l’écoulement d’un temps contrôlé et mesuré par l’ingénieux
dispositif oubliant cette appréhension impossible
entre le « ne plus » et le « pas encore », cet espace intenable
du grain qui file... la vie. Vouloir retenir le sable, c’est
s’installer en propriétaire cantonné dans le registre de
l’avoir qui implique fatalement l’impossibilité à maintenir
l’état présent. À cela s’oppose l’expérience d’être simplement
présent au sable qui s’écoule dans un présent vécu qui
définit la temporalité. La métrique du temps contenue dans
le sablier n’épuise en rien l’expérience du temps vécu dans
l’illusion toujours déçue de la prise. Ainsi l’enfant explore
la vie non pas dans le tenir mais dans le renouvellement
perpétuel de cette expérience paradoxale de la prise et du
lâcher prise. À avancer en âge si on ne peut que vieillir,
cette impuissance demeure relative à une épistémê, une
conception du monde qui peut être relayée par un contexte
social. Deux options s’offrent à l’existant : ou s’identifier à
l’écoulement du sable ou n’y voir qu’une possibilité
d’expérience, d’actualisation, scène où l’être se donne à
voir.
Benoît Fromage, Approche du vieillissement à travers l’expérience (mars 2007)
Le temps est un sablier
Et
Notre sang son tablier
© Well, Is time on our fucking side ?
Time is on my side, yes it is
Time is on my side, yes it is
Now you always say
That you want to be free
But you'll come running back (I said you would baby)
You'll come running back (I said so many times before)
You'll come running back to me
Oh, time is on my side, yes it is
Time is on my side, yes it is
You're searching for good times
But just wait and see
You'll come running back (I won't have to worry no more)
You'll come running back (spend the rest of my life with you, baby)
You'll come running back to me
Go ahead, go ahead and light up the town
And baby, do everything your heart desires
Remember, I'll always be around
And I know, I know like I told you so many times before
You're gonna come back, baby
'Cause I know
You're gonna come back knocking
Yeah, knocking right on my door
Yes, yes!
Well, time is on my side, yes it is
Time is on my side, yes it is
'Cause I got the real love
The kind that you need
You'll come running back (I said you would, baby)
You'll come running back (I don't always said you would)
You'll come running back to me (I won't have to worry no more)
Yes time, time, time is on my side, yes it is
Time, time, time is on my side, yes it is
Oh, time, time, time is on my side, yes it is
I said, time, time, time is on my side, yes it is
Oh, time, time, time is on my side
Yeah, time, time, time is on my side
The Rolling Stones, Time Is On My Side