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A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
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Qu'on m'enterre sans commentaires !
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
A Worst A Day : GalerÏe IconographÏk et LittéraÏre
  • La photographie est la littérature de l’œil. (Remy Donnadieu) Créer, c’est vivre deux fois. (Albert Camus) J'ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes. (Bata Radu) La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière. (Charles Du Bos)
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Diaporama Awad Art
20 mars 2022

Landau



Elle me tient par la main, et pousse en même temps mon frère dans son landau.
Nous traversons la rue, nous marchons, personne ne parle.
Les voitures roulent et les gens bougent en silence, c’est comme un film muet.
Je n’ai pas encore remarqué, je crois, son regard fixe, sa démarche fantomatique,
même si je sens qu’elle est loin, ses pensées l’ont encore capturée à des années-lumière, j’ai l’habitude…
Oui, mais si loin, ce jour-là, qu’elle ne m’entend pas crier lorsqu’un passant m’arrache à elle…
Elle continue sa route, la tête bien droite, elle avance vers ce point mystérieux qu’elle fixe toujours,
elle s’éloigne d’une marche régulière, presque mécanique, elle avance invariablement,
sans enthousiasme ni détermination, sa trajectoire se dessine toute seule, elle n’espère rien,
elle se déplace simplement vers autre chose, là où elle est censée se rendre,
et ce rendez-vous, ce but quel qu’il soit, la laisse indifférente tout autant que ma disparition.
Ma panique, mes efforts pour attirer son attention sont inutiles, aucun de mes hurlements ne l’alertera…
Elle poursuit sa route, la poussette à la main, sans s’inquiéter de moi.
Elle n’a pas senti ma main lui échapper, elle n’était que de l’eau ou du vent dans la sienne.

Isabelle Carré, Les Rêveurs

Igor Kostine Skírnir - Tsjernobyl-bænin eftir hvítrús

Lviv pleure les enfants tués depuis l’invasion russe

La ville de l’ouest de l’Ukraine a, vendredi, symboliquement disposé 109 poussettes vides sur la place du Marché. Soit une par enfant tué depuis le début de l’invasion russe, le 24 février.
Cent neuf poussettes ont été disposées sur la place du Marché de Lviv, en hommage aux enfants tués depuis le début de l’invasion russe.



Cent neuf poussettes ont été disposées sur la place du Marché de Lviv, en hommage aux enfants tués depuis le début de l’invasion russe

Cent neuf poussettes ont été disposées sur la place du Marché de Lviv, en hommage aux enfants tués depuis le début de l’invasion russe.


Disposés en rang, 109 landaus et paniers de bébés sont alignés sur la place du marché de Lviv, une tentative pour les habitants de cette ville de l’ouest de l’Ukraine de faire leur deuil, trois semaines après le début du conflit contre la Russie. Cent neuf, c’est le nombre d’enfants tués en Ukraine depuis le 24 février, jour où la Russie a lancé une offensive sur le territoire de son voisin.

Lematin.ch

Studio_portrait_of_children_commissioned_by_Mrs_MJ_Murphy,_Johns_Hill,_Waterford,_Ireland,_1900s_(6115898621)

Enfin, au fond de la place, parut un grand landau de louage, traîné par deux chevaux maigres,
que fouettait à tour de bras un cocher en chapeau blanc. Binet n'eut que le temps de crier :
Aux armes ! et le colonel de l'imiter.
On courut vers les faisceaux. On se précipita. Quelques-uns même oublièrent leur col.
Mais l'équipage préfectoral sembla deviner cet embarras, et les deux rosses accouplées, se dandinant sur leurs chaînettes, arrivèrent au petit trot devant le péristyle de la mairie, juste au moment où la garde nationale et les pompiers s'y déployaient, tambour battant, et marquant le pas.
— Balancez ! cria Binet.
— Halte ! cria le colonel. Par file à gauche !
Et après un port d'armes, où le cliquetis des capucines, se déroulant, sonna comme un chaudron de cuivre qui dégringole les escaliers, tous les fusils retombèrent.

Gustave Flaubert, Madame Bovary

Bébé landau

Le landau au soleil
On pourrait le passer à s'aimer
Le landau au soleil
On serait mieux dans l'odeur des foins
On aimerait mieux cueillir le raisin
Ou simplement ne rien faire
Le landau au soleil

©   Well, Le landau au soleil ♩ ♫ ♭
                 (version dérussifiée)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine, Potemkine

Jean Ferrat, Potemkine

 


Pousse le landau
De ton enfance très loin
Qu’en un seul tour de main
Tout s’efface en silence

Tire le rideau
De la scène et ne dis rien
La salle d’ailleurs
Déborde d’indifférence

Reprends ton chapeau
Ton écharpe de laine
Et regarde le ciel
Qu’enflamme déjà
Le soleil couchant

Jacques Herman, Landau d'enfance

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
W
Qui s’étrangle s’étrange ; mais qui se laisse étrangler n’est plus étranger.<br /> <br /> Qui se tue se mue ; mais qui se laisse tuer n’est plus muet.<br /> <br /> Qui se saoûle s’esseule ; mais qui se laisse saoûler n’est plus seul.<br /> <br /> Qui se pend se vend ; mais qui se laisse pendre n’est plus à vendre.<br /> <br /> Qui s’ennuie se nuit ; mais qui se laisse ennuyer sort de la nuit.<br /> <br /> <br /> <br /> René Daumal, Qui s’étrangle…
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