Couvre-feu à volonté
Le 14 janvier 2021, le Premier ministre a annoncé l’avancée du couvre-feu de 20h00 à 18h00
sur l’ensemble du territoire métropolitain à partir du samedi 16 janvier 2021
pour une durée minimum de 15 jours.
L’objectif du couvre-feu est de limiter les rassemblements
durant lesquels les mesures barrières sont moins bien appliquées et où le virus circule rapidement
tout en limitant l’impact sur l’économie déjà mise à rude épreuve par l’épidémie.
Gouvernement.fr
C'est dans l'angoisse que l'homme prend conscience de sa liberté.
Jean-Paul Sartre
Un nouveau projet de loi, présenté en conseil des ministres ce mercredi 13 janvier,
prévoit de proroger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 1er juin 2021,
alors qu'il devait en théorie prendre fin le 16 février.
L'état d'urgence sanitaire autorise le gouvernement à prendre une série de mesures de droit commun.
Une amende de 135 euros en cas de non-respect de la loi.
En cas de non-respect ou de méconnaissance de ces mesures listées dans le texte de loi (non-respect du couvre-feu imposé dans les zones d'alerte maximale par exemple),
la sanction correspondra à une amende de 4e classe, au tarif de 135 euros pour la première violation.
Elle peut être majorée à 375 euros en cas de non-paiement dans les 45 jours.
Dans un cas de récidive commis dans un délai de quinze jours, la contravention peut aller jusqu'à 1 500 euros et jusqu'à 3 750 euros d'amende et six mois de prison en cas de multi-récidive dans une période de 30 jours.
La suspension du permis de conduire est également possible. Pour minimiser les risques de violation des interdictions, 100 000 membres des forces de l'ordre (gendarmes, policiers, militaires, police municipale et gardes-champêtres à Paris...) sont déployés sur tout le territoire.
La loi de la prolongation d'état d'urgence sanitaire autorise désormais les réservistes, les adjoints de sécurité, les agents assermentés des services de transport, dès lors que la contravention a lieu dans des transports publics, à dresser des procès-verbaux.
Par ailleurs, le fait de ne pas respecter les réquisitions demandées pourra être puni de six mois d'emprisonnement et de 10 000 € d'amende.
Anaïs Thiébaux Mis à jour le 14/01/21
La répression n'a pour effet que d'affermir la volonté de lutte
de ceux contre qui elle s'exerce et de cimenter leur solidarité.
John Steinbeck, Les Raisins de la colère
Qui ne se découvre peu
Couvre au moins sa queue
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